Quels arbres fruitiers planter dans un jardin de ville ?

En raison de la concentration de la population au cœur des villes pour éviter l’étalement urbain, les jardins sont de plus en plus petits. Pour ce motif, nombreux sont les propriétaires et locataires qui renoncent à y planter des arbres fruitiers. Pourtant, c’est tout à fait possible, à condition de bien choisir les variétés et la forme des arbres.

Fruitier : comment bien choisir la forme ?

Depuis des générations, les jardiniers façonnent les végétaux en fonction de leur besoin. C’est tout particulièrement le cas pour les arbres fruitiers dont la hauteur et la production peuvent être domptées pour s’adapter à l’espace disponible. Ce façonnage s’obtient grâce à la greffe et à la taille.

Les différentes formes d’arbres

Parmi les formes de fruitiers les plus répandues, on trouve notamment :

• la haute tige ou arbre de plein vent : le tronc fait au moins 1,70 mètre de haut ;
• la demi-tige : cette fois, sa hauteur n’est plus que de 1,20 à 1,70 mètre ;
• le quart de tige : le tronc a considérablement été réduit puisqu’il mesure seulement 80 centimètres ;
• le gobelet avec des branches dès 50 centimètres du sol.

Pourquoi faire de telles formes ?

Quand vous laissez un noyau de cerise ou un pépin de poire germer, celui-ci donne naissance à un jeune plant, puis, des années plus tard, à un arbre. Toutefois, il ne faut pas espérer une première récolte avant plusieurs années, parfois pas avant 10 ans.
Par ailleurs, les fruits obtenus par semis ne sont pas toujours les mêmes. Souvent, ils sont même immangeables.

Former un arbre fruitier permet donc d’obtenir des récoltes plus rapidement, mais également de contrôler la variété de fruits produits.

Planter un poirier ou un cerisier dans un petit jardin

Grâce à ces différentes formes, vous pourrez aisément planter n’importe quelle espèce de fruitier, même dans un tout petit jardin. Pour cela, privilégiez la forme gobelet ou le quart de tige.

Pour éviter que cela n’empiète sur le peu de place dont vous disposez, placez-les dans des endroits que vous n’utilisez que peu. Il s’agit bien souvent des angles de votre propriété. D’ailleurs, certains végétaux comme le pêcher, l’abricotier ou le brugnonier seront bien plus productifs près d’un mur qui les réchauffe si vous êtes au nord de la Loire.

Fruitiers greffés bas : quels sont les inconvénients ?

Si un quart de tige ou un gobelet semble une solution idéale pour produire des cerises ou des abricots sans devoir grimper sur un escabeau pour les cueillir, pourquoi ces formes ne sont pas celles qui sont systématiquement privilégiées ? Les fruits sont-ils plus petits ?

Les récoltes sont-elles moins abondantes ?

Il est exact que les récoltes d’un pommier en forme gobelet sont moins généreuses que celle d’un plein vent. Mais ce n’est nullement à cause de la taille des fruits. A variété identique, les fruits sont similaires, quelle que soit la hauteur à laquelle les branches ont été greffées.

En revanche, un gobelet aura moins de branches qu’un arbre issu d’un semis. Il est donc logique qu’il produise moins.

Une longévité plus courte

Le seul véritable inconvénient à réduire le tronc des fruitiers, c’est que cela réduit du même coup leur longévité. Ainsi, un pommier classique peut vivre jusqu’à 100 ans, là un un quart de tige ne peut dépasser 20 ans.